Bons plans : des économies dans le frigo

Faire des économies directement dans sa cuisine, ça passe par la case réfrigérateur. On l'ignore souvent, mais quelques habitudes simples peuvent suffire à économiser de l'argent sur les courses placées au frais. Rangement, aménagement, présentation... Le frigo, ce rayon Ikéa. 

Les dates de péremption

On ne va pas revenir là-dessus ? Et bien, si. Si pour certains aliments, les dates de péremption sont une deadline à ne pas dépasser (c'est le cas de la viande, du lait frais et des fruits de mer, et généralement ça se voit ou ça se sent tout de suite), pour d'autres il s'agit d'avantage d'un indicateur, au-delà duquel ils sont encore tout à fait consommables, comme par exemple :

Les yaourts : jusqu'à trois mois. 

Les surgelés : pas dans le frigo, mais dans le freezer. 

Le jambon cru et le saucisson : si le jambon blanc se périme rapidement une fois ouvert, son cousin cru lui se garde et se mange jusqu'à deux semaines après la date indiquée. Idem pour le saucisson. 

Le chocolat : 2 ans après la date péremption. Vous avez deux ans à partir de la date limite indiquée sur le paquet pour finir cette tablette chocolat au lait aux noisettes. Dans la mesure où vous n'avez besoin que de 20 minutes, ça devrait le faire.

Le miel : toute la vie et même après.

Le fromage : je vais jeter un pavé dans la mare : mais le fromage c'est par définition du périmé. Donc, ça peut changer de couleur, de format et faire plus pleurer que les oignons quand l'odeur monte au nez mais ça ne se périme pas. Après, c'est une question de goût.

L'agencement du frigo

Qui n'a jamais été désagréablement surpris, en fouillant le frigo à la recherche de son pot de Ben&Jerry's lors d'une petite faim nocturne, de tomber sur un pot de crème qui un jour fut fraîche, mais qui est désormais moussue, velue et disons presque capable de se déplacer toute seule ? Tout parce qu'elle a été oubliée un peu trop au fond derrière les pots de la Laitière au chocolat et le céleri. Et ce sont 1,80€ de perdu... Alors oui, ça n'a l'air de rien comme ça, mais à la longue ça fait cher le gâchis... 

Nous avons tous des moments d'égarement, mais agencer son frigo de façon correcte est non seulement une manière efficace de limiter le gaspillage mais aussi de faire des économies d'énergie. Comment ? En distinguant les différents zones de froid :

• 0-4 °C La zone froide : On y place les aliments très périssables : la viande et le poisson crus, les préparations à base d'œufs crus (mayonnaise, mousse au chocolat...), les plats en sauce faits maison.
• 4-6 °C La zone tempérée : C'est l'étagère idéale pour conserver la viande et le poisson fumés, salés ou séchés, les légumes et fruits cuits, le jambon emballé, les produits laitiers fermentés (fromage, yaourt...).
• 6 °C Le bac à légumes :  Il est réservé aux fruits et légumes, mais aussi aux fromages que l'on veut affiner (bien emballés).
• 6-8 °C La porte : On y installe le beurre, les boissons, les œufs, les confitures ouvertes, les condiments.

Suremballages : les produits, avant d'être achetés ont été manipulés par diverses personnes et peuvent être porteurs de germes par contact. Ils peuvent donc contaminer les acheteurs... et le réfrigérateur ! On élimine tous les suremballages (carton autour des yaourts, de certains fromages frais...).

Et si on ne conserve pas ses aliments au bon endroit, c'est grave ? Non bien sûr. Il n'existe pas de règle d'agencement du réfrigérateur, mais ce n'est pas recommandé. Mal placé, le produit (salade, fromage, dessert lacté...) peut voir ses qualités nutritionnelles ou organoleptiques altérées. En revanche, on ne transige pas pour la viande crue : la placer dans le bac à légumes, par exemple, augmente le risque de développement bactérien et nécessite une cuisson indispensable et une consommation rapide (maximum 24 heures).

Astuce : Pour éviter de gaspiller trop d'aliments oubliés, on place ceux à la DLC (date limite de consommation) la plus courte devant. Ainsi, on est sûr de consommer en priorité les plus rapidement périssables (logique quand on y pense, mais encore faut-il y penser).